Un drame peut en cacher un autre

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
   

Je m'étais souvent demandé ce que je ressentirais quand Derek se réveillerait de son coma. Est ce que je serais heureuse? Bien sur. Cela me paraissait même évident que je le serais. J'allais certainement pleuré, chouineuse comme je pouvais l'être. J'étais loin de me douter de ce qui allait me tomber sur les bras. J'avais pris mon service assez tôt ce matin, il était aux alentours de huit heures. J'avais donc bien répartis les patients entre les infirmières en poste et nos deux petites stagiaires. J'allais devoir en avoir une dans les pattes pendant que je m'occuperais de mon mari mais j'allais faire avec. Fallait bien qu'elle apprenne le métier d'infirmière en réanimation. Pendant que je m'occupais de la toilette de mon époux, je parlais avec la jeune femme, lui montrant les gestes adéquat qu'il fallait faire. Je profitais d'une absence de la jeune stagiaire pour parler un peu avec Derek, lui disant que j'étais désolé de cette distance aujourd'hui mais que c'était pour son bien. Le reste de la matinée se passa calmement, sans incident de femmes de ménage cette fois ci.

Je pris ma pause repas comme à mon habitude, avec mes collègues du pôle réanimation mais les deux stagiaires étaient avec nous cette fois. On leur parla beaucoup de ce que nous faisions pendant le réveil d'un patient. C'était rare mais cela arrivait. J'espérais pour elles qu'elles auraient l'occasion d'en voir un. C'était quelque chose à voir au moins une fois dans sa vie. Une fois le repas fini, on remonta dans le service quelques minutes avant la reprise du travail. Il était environ quinze heures quand toute ma vie fut bouleversée. J'avais réussi à m'éclipser deux minutes au chevet de Derek, voulant passer un peu de temps avec lui. Je lui tenais la main quand je sentis que quelque chose n'était pas comme d'habitude. Depuis presque trois mois qu'il était dans le coma, je savais reconnaitre le coma de mon époux. Et puis, j'avais déjà assisté à un réveil alors je savais comment cela se passait. Je me redressais et pris la main de mon époux dans les miennes.

"Derek? Si tu m'entends, sers moi la main."

   
   

The lie is a mortal sin and life's a lie

C'est dans le malheur, que l'on rencontre les plus beaux moments de bonheur.

J’avais l’impression de flotter. Ma tête était vaseuse, comme du coton. J’essayais d’ouvrir les eux, mais mes paupières semblaient peser chacune une tonne. La gorge sèche, je déglutis. Que se passait-il ?
Une voix douce parvint jusqu’à mon esprit embrumé, alors qu’une pression se faisait sentir sur ma main. Dereck ? Qui était Dereck ? Et à qui appartenait cette voix ? Etais-ce à moi qu’elle s’adressait ? Non… Mon prénom c’est…
La panique commença à monter en moi. Mon prénom c’est…. Désespéré, je rassemblais mes forces pour ouvrir les yeux. D’abord, la lumière m’éblouie, et je dus refermer les paupières, un éclair de douleur me traversant le crane. Mais j’avais besoin de réponses. Je me forçais donc une nouvelle fois à ouvrir les yeux, et ma vision d’abord flou s’éclaircit peu à peu. Une jeune femme brune se tenait près de moi, dans une chambre aux mur d’un blanc éblouissant. Je fronçais les sourcils en observant la jeune femme qui semblait attendre quelque chose de ma part. Elle était mignonne, même plus que ca, elle était magnifique. De grands yeux sombres implorant, une bouche charnue faite pour les baisers et une peau qui avait l’air si douce que je mourrais d’envie de lui caressais la joue pour en tester sa douceur. Mais ce qui retenais le plus mon attention, c’était son regard. Il était plein d’espoir, comme si elle attendait quelque chose. Mais quoi ? Que je parle ? Pour dire quoi ? Etais-je sensé la connaitre ?
Baissant les yeux, je remarquais sa tenue. Oh ! Bien sure ! Une infirmière ! Cela répondais à deux de mes questions : Ou j’étais, et pourquoi elle me regardait ainsi. Elle devait attendre de voir si j’étais capable de m’exprimer. Et tout à coup, je me demandais si c’était le cas. Décidant que le seul moyen de le savoir, c’était d’essayer, j’ouvris la bouche et essayais d’en faire sortir quelques mots.

- Bonjour… Mademoiselle…

Ma gorge sèche n’accepta pas de fournir un son de plus et je me mis à tousser. Que m’était-il arrivé bordel ? Pourquoi étais-je dans un hôpital ? Et pourquoi je ne me souvenais absolument pas comment j’étais arrivé ici ? Ou encore mon prénom ? Ou… N’importe quoi d’autre !
Effrayé, je regardais la jeune femme à coté de moi.

- Comment… Pourquoi… Pourquoi je ne me souviens de rien ?


   

   

Un drame peut en cacher un autre

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
   

Dereck était en train de se réveiller. Je n'arrivais pas à y croire. Moi qui pensait que ce moment n'arriverait certainement jamais, j'étais en train de le vivre en live. Les émotions en moi jouaient au yo-yo. Je passais de l'excitation totale au désespoir le plus total en pensant que mon aimé pouvait avoir des séquelles de son accident. Pas le moins du monde je ne m'étais attendue à ce que l'homme de ma vie ne soit amnésique. Cela était inimaginable pour moi de penser que Dereck m'avait oublié. Je commençais sérieusement à tiquer quand le jeune homme m'appela mademoiselle. Mais je n'y fit pas plus attention que cela, pensant que Dereck voulait garder notre union secrète au cas où un médecin soit entré sans que je ne le remarque. Car, après tout, tellement obnubilé par le réveil de mon époux, je n'avais même pas fait attention à ce qu'il se passait autour de moi. Dereck se mit à tousser et je lui donnais un verre d'eau car il devait avoir la bouche sèche pour tousser comme cela. Il reprit rapidement la parole en me demandant pourquoi il ne se souvenait de rien. Comment ça il ne se rappelait de rien? Il devait sûrement parler de son accident. J'eus un petit sourire attendris en serrant la main de mon mari dans la mienne.

« Tu as eu un accident de voiture. Cela fait presque trois mois que tu es dans le coma. Mais tout va bien se passer maintenant que tu es réveillé. Je serais là pour te raconter ce que tu as raté. »

Et il en avait raté des choses depuis son accident. Des petites choses mais voilà, il avait certainement envie de savoir ce qu'il c'était passé pendant les trois mois de son coma. Je posais délicatement ma main libre sur sa joue et la caressait du bout des doigts. Cela me faisait un bien fou de savoir que mon époux était enfin réveillé, qu'il pourrait rapidement, je l'espérais, revenir à la maison. Parce que notre appartement me semblait bien vide maintenant que je n'avais plus les bêtises de Dereck pour me changer les idées.