Cette place est-elle libre ?

Feat. Bomer & Allyson

La dernière campagne n'avait pas été sans laisser certaines traces, le stress qui en avait découlé n'avait pas été sans me surtaxer et d'ailleurs mon cœur s'était chargé de me le faire comprendre. Mes soucis de tension artérielle , de migraines et d'étourdissements s'étant montré des plus alarmants je finis par prendre rendez-vous avec ce cardiologue qui m'avait été chaudement recommandé. Bien évidemment j'avais décidé de le faire dans le plus grand des secrets car si jamais le tout en venait à s'ébruiter les journaux ne pourraient qu'en faire leurs choux gras et je me refusais de voir certains détails, plus personnels, de ma vie se voir étaler au grand jour.

Le rendez-vous ayant été obtenu de très bonne heure, il fallait aussi tenir compte de mon emploi du temps, c'est vers 6 heures que je me présentai au cabinet de mon médecin traitant en ce lundi matin afin de subir quelques examens. Bien que me semblant austère , au premier regard, je finis par éprouver un certain capital de sympathie pour mon médecin … d'ailleurs il m'avait fait quelques plaisanteries histoire d'alléger l'ambiance.

Fort de ses recommandations je pris congé de ce dernier et je me dirigeai vers la cafétéria de l’hôpital histoire d'y manger un morceau avant de me prendre le chemin de mon bureau là ou une journée des plus chargée m'attendait. M'approchant de la table avec mon cabaret , dont le contenu se résumait à un jus d'orange et deux rôties, je glissai mon cabaret sur une table et puis, alors que je m'apprêtais à m'installer, je remarquai au loin une personne qui ne m'était pas inconnue. Me levant et apportant mon cabaret je me dirigeai près d'elle et posant mon cabaret à sa droite je profitai du fait que je me trouvais derrière elle afin de l'embrasser sur la joue.  Puis-je? À moins que la seule idée de te faire voir en la compagnie d'un sénateur soit de nature à te dégoûter. Bien sur je rigolais, d'ailleurs elle me connaissait assez bien pour le savoir.

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Bien entendu lorsque je la vis sursauter peu de temps après avoir déposer un baiser , tendre et amical , sur sa joue je ne pus que sourire amusé en la voyant sursauter. Son regard doux et son sourire ne pouvait qu'avoir un effet des plus apaisant … j'appréciais énormément cette jeune femme. Lui souriant je finis par m'installer puisqu'elle m'y avait invité.

Ayant pris place face à elle je me permis, un bref instant, d'admirer son charmant sourire et puis c'est alors que je l'entendis me demander ce que je pouvais bien faire en ces lieux. Il s'agissait, ma foi, d'une question plus que pertinente. Je continuai de la regarder, admirant son joli visage, tout en portant mon mon jus d'orange à mes lèvres et finalement je me laissai aller afin de lui répondre.

Je suis tout simplement passé ce matin afin de pouvoir discuter avec la plus charmante des chirurgiennes que je connaisse. Échappant un léger rire je repris la parole. Plus sérieusement je suis venu rencontrer ce cardiologue avec lequel tu m'as mis en contact. Je continuai de la regarder et de détailler chacun de ses magnifiques traits. Et puis lorsque je t'ai vu de dos je n'ai pas su résister à la folle envie de venir te faire une surprise. Il faut dire qu'entre nous, depuis cette fameuse rencontre, le courant semblait passer plutôt bien et je ne pouvais que m'en féliciter.

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Bien entendu lorsque je me permis de la complimenter c'était avant tout pour la taquiner et puis rapidement je vis qu'elle semblait vouloir s'enquérir de mon état ce qui ne fût pas sans me faire sourire. C'était gentil à elle de me témoigner autant de sollicitude, après tout elle aurait pu facilement jouer la carte de celle qui en a rien à cirer. Il m'a dit que je pouvais me goinfrer de pizza et de hamburger autant de fois que je pouvais le désirer. Évidemment à ces mots je ne pus que lui lancer un sourire plus qu'amusé et je repris mon sérieux. En fait il m'a fait la morale sur mon alimentation et le haut niveau de stress de ma fonction. Je vais donc devoir faire appel à une nutritionniste. Tu en connais une? Je me permis de le lui demander car de mon côté je n'avais pas le temps de me consacrer à une recherche de personnel, j'avais plus important à faire.

La discussion devenant plus personnelle je lui dis que puisque je l'avais vu seule je m'étais laissé tenter par l'envie de venir la rejoindre, une initiative qui semblait avoir été de nature à lui plaire.

C'est tout naturel et puis t'en fait pas pour moi j'ai encore du temps devant moi d'ici mon premier rendez-vous. Je me félicite de mon coup de chance alors.

La belle brune étant d'un commerce fort agréable je ne pouvais qu'apprécier sa compagnie par contre je dois avouer que, d'une certaine façon, je n'étais pas sans m'en faire pour elle. Elle travaillait énormément, trop par moment, mais bon il est vrai que j'étais plutôt mal placé pour m'avancer sur cette question.

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Il était évident qu'elle ne me croirait pas, ce que je venais de lui dire était si énorme comme connerie qu'un médecin donnant un tel conseil ne pourrait que se faire expulser des rangs de son ordre professionnel. Je lui souris et puis mon sourire devint plus faible lorsqu'elle me rappela mon état … d'une certaine façon je savais qu'elle avait raison mais je refusais de laisser mon état de santé me dicter comment je devais mener ma vie. Prenant sur moi je lui souris de nouveau et c'est alors que je l'entendis me dire que je devais apprendre à me décontracter sinon c'est le boulot qui risquait de me croquer.

En principe tu as raison mais disons qu'une fonction comme la mienne ne se prête guère aux relâchements. Lorsque tu occupes une fonction politique tu es en poste 7 jours sur 7 et ce pendant les 24 heures que peut durer une journée … il est difficile d'avoir le moindre moment de répit. Je lui souris amicalement. T'es une privilégiée je passe mon moment de répit en ta compagnie. Bien sur mon rire se voulait une marque de taquinerie.

Redevenant plus sérieux je lui parlai de la recommandation de mon médecin traitant et c'est alors que je tentai de voir de son côté si elle ne pouvait pas me mettre en contact avec une nutritionniste. Je vais tenter de la contacter, du moins dès que j'aurai un moment.

Je lui adressai un sourire amusé lorsqu'elle me dit que j'avais de la chance d'avoir du temps devant moi, de toute évidence cela semblait être un luxe qu'elle ne pouvait plus se permettre. Tu sais ce n'est pas nécessairement du à la chance c'est surtout que j'ai pris mon rendez-vous en fonction de mon agenda plutôt chargée. Je la regardai tendrement , un brin compatissant. Je suis désolé j'aimerais tant pouvoir t'aider afin de te soulager et t'alléger d'une partie de ce fardeau mais malheureusement j'aurais beau faire voter une loi interdisant la maladie cela ne changerait rien à l'état actuel des choses … j'en suis la preuve vivante. La regardant croquer dans sa pomme je posai ma main contre la sienne en toute amitié. Et si samedi on s'offrait une soirée? Que toi et moi histoire d'oublier tout ce qui peut nous tracasser.