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❞ Feat Allyson & Neela ❞

Par moment, un patient est admis dans un service mais il peut se faire soigner, opérer par un médecin d’un autre service. Cela arrive fréquemment mais encore plus aux Urgences. Un patient victime d'un accident, peut avoir besoin de soins orthopédique et neurologique. Et c’est exactement ce qui est arrivé en ce début de journée, dès que j’ai commencé mon service. Je suis infirmière en oncologie. J’ai choisi de devenir infirmière pour m'occuper au mieux de ma mère et puis j'ai également choisi l’oncologie par rapport à elle. Elle a un cancer incurable, qui se généralise dans tout son corps. En choisissant cette spécialité médicale, cela allait me permettre de me tenir informer des progrès dans cette dernière, des nouveaux traitements et puis de soigner au mieux ma mère.

En arrivant dans le service, ce matin, l’un des oncologues m’avait que je devais aller en chirurgie générale après la visite des patients de mon propre service. Une patiente de chirurgie générale qui devait se faire opérer  le lendemain, avait développé une tumeur sur le foie. Et dès la découverte de n’importe quelle nature, les oncologues sont appelés pour faire une consultation. J’avais donc était en chirurgie générale pour voir cette femme. A peine rentrée dans sa chambre d’hôpital, j’avais remarqué la présence d’un nouveau médecin. Une femme, chirurgienne. Cela devait être son premier jour, elle était mal à l’aise et ça c’était vu. Quand on travaille dans un hôpital, on connait quasiment tout le monde, surtout en tant qu’infirmière. J’avais pratiqué une biopsie de la tumeur juste après avoir regardé les images de l'échographie faite quelques minutes plus tôt et j’étais remontée en onco.

Puis ce fut l’heure de ma pause déjeuner. Pas le temps  de passer chez ma mère, pour voir comment elle allait, je descendis à la cafétéria de l’hôpital pour manger un morceau. Je pris un plateau et  me servis une salade composée, un fromage et du fromage blanc. Alors que j’étais en train de chercher une place, j’aperçu la nouvelle chirurgienne que j’avais rencontré dans la matinée. Je m’approchai de sa table.  Je peux m’asseoir ? Je ne vous dérange pas ? lui dis-je en souriant, portant mon plateau.

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Je venais de me rendre dans la cafétéria et j’avais retrouvé la nouvelle chirurgienne rencontré quelques heures plus tôt dans la chambre d’une patiente. Je lui avais demandé si je pouvais m’asseoir à sa table pendant la pause déjeuner. Elle accepta que je prenne place à sa place et puis elle se présenta à moi. Merci la remerciai- je en prenant place à sa table, toujours en souriant. Toujours avoir le sourire est un peu mon mot d'ordre. Enchantée,  moi c'est Neela Petrova. Et comme vous l'avez deviné je suis infirmière en chef d'oncologie. En tant que nouvelle, elle ne connaît personne au MGH. Tout comme moi lors de mon arrivée il y a quelques mois de ça. Et c'était vraiment dur les premiers temps car je ne connaissais personne. Se présenter à elle, faire le premier pas vers une nouvelle personne c'est un peu comme la mettre en confiance et l’accueillir de la meilleure façon possible pour qu’elle se sente ici chez elle. Surtout que j'avais remarqué qu'elle était mal à l'aise en entrant dans la chambre de la patiente ce matin même. Et puis c’est son premier jour, ça aussi je l’avais deviné. Le premier jour est toujours très impressionnant et il faut faire en sorte qu’il se passe bien. C'est primordial qu'il se passe bien pour ne pas décourager la personne qui doit prendre ses marques dans ce nouvel endroit.

Et puis je savais d’avance qu’on allait souvent travailler ensemble car l’oncologie est l’un des services de l’hôpital qui travaille souvent avec d’autres services. Car des tumeurs peuvent se former dans n’importe quelle partie du corps humain et bien entendu, c’est à nous de diagnostiquer si la tumeur est bénigne ou maligne. J'ai souvent travaillé avec la chirurgie générale et cela ne va pas s’arrêter là donc il est tout à fait normal que je connaisse le docteur Allyson Singer, que j'ai confiance en elle et vice versa. Pas trop stressé pour votre premier jour Docteur Singer ? la questionnais-je en commençant mon repas. Moi aussi j’avais été stressé lors de mon premier jour et j’imaginais que pour elle le stress doit être plus grand en tant que médecin. C'est la nouveauté qui nous fait stresser, ce qui est compréhensible mais comme tout, ça passe. Maintenant je suis complètement à l'aise au MGH j'ai l'impression d'y avoir toujours travailler alors que ça ne fait si longtemps que ça....

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"Enchanté Neela  ! Oui j'avais compris que vous étiez l'infirmière en chef du service d'oncologie! D'ailleurs je vous trouve jeu pour être infirmière en chef, sans vouloir vous vexer biensur!" me dit-elle en me regardant. Je me doute bien que vous ne voulez pas me vexer. C’était la pure vérité. Vous n’êtes pas la première personne à me le dire vous savez…. Avouais-je. En effet, je faisais très jeune d’après mon apparence mais j’étais jeune également. J’étais la meilleure de ma promotion, toujours les meilleures notes, toujours les meilleures appréciations lors de mes stages. J’étais une infirmière très compétente et la directrice Carter l’avait vite remarqué. Et c’est elle-même qui m’avait proposé le poste d’infirmière en chef de l’hôpital. Offre que j’avais tout de suite acceptée, je me sentais faite pour ce poste, en plus de celui d’infirmière d’oncologie. Cela me faisait beaucoup de travail, mais j’avais les capacités pour ça et surtout la force, la motivation.

Allyson finit son yaourt et coupa sa pomme en quartier avant de la manger. Puis elle repondit à ma question si elle était stressée ou non. " Stressée? Non pas tant que ça. Je crois qu'après avoir été aux urgences de New York, plus rien ne peut me stresser ! " Elle venait de New York ? Des urgences ? Ah oui, je reconnu qu’elle ne devait pas être stressée en étant ici. Le Massachussetts General Hospital c’est du gâteau par rapport à New York d’après ce que j’avais entendu. Je n’eu pas le temps de lui répondre, qu’elle me sourit avant d'ajouter "En fait si je devais stresser, ça ne serait pas pour moi" Je me demandais de qui elle devait parler et il fallait que je lui pose la question. Elle me regardait pendant que je mangeais, en face d’elle. "Bon je dois bien avouer que la première heure j'ai beaucoup stressé, et j'étais mal à l'aise. C'est d'ailleurs pendant cette heure là, que vous m'avez rencontré, mais après ça allait mieux! Et vous, avez vous stressé lors de votre première journée ici?" ça oui, elle était stressée quand je l’avais rencontré le matin même, mais là non c’était passé. Elle me demanda si j’avais stressée. Oh oui, j’ai stressé, c’était vraiment mon premier jour en tant qu’infirmière et non en tant qu’étudiante mais c’est vite passé, j’ai vite pris mes marques. Maintenant j’ai l’impression d’avoir toujours travailler ici. Je venais de finir ma salade composée et je passais au fromage en prenant un bout de pain sur mon plateau. Vous venez de New-York ? Pourquoi êtes-vous venu à Boston si ce n’est pas indiscret ? Et pourquoi devrez stresser pour une autre personne ? Je suis quelqu’un de très curieuse comme la plupart des personnes ici. J’aime bien savoir un peu des choses avec les personnes avec qui je travaille quand même.

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On était assises toutes les deux à la cafétéria en train de faire connaissance. Et j’avais le sentiment qu’Allyson avait de grande chance pour devenir une amie. J’avais l’impression que le courant passait bien entre nous là. On avait déjà un point commun, les patients l’avaient trouvé très jeune à ses débuts à New-York en tant que chirurgienne. Elle devait avoir la trentaine actuellement et j’étais prête à parier qu’elle avait été la meilleure de sa promotion, et qu’elle avait eu accès au bloc opératoire dès les premiers temps. Les titulaires remarquent immédiatement les meilleurs internes, les plus doués, ce qu’ils feront une magnifique carrière et ils ne les lâchent pas. Ça avait été pareil pour moi sauf que je n’étais pas une interne mais une infirmière.  

Elle m’avoua qu’elle avait vraiment stressée lors de son premier jour en tant que véritable chirurgienne. Et on est vraiment sur la même longueur d’onde toutes les deux car elle me sortit que c’était dû au fait qu’on passe d’étudiantes à médecins d’un coup. Enfin médecin pour elle. Elle pensait qu’elle se sentirait complètement à l’aise au MGH d’ici un ou deux jours, ce qui était totalement vrai. De nature extrêmement curieuse, je lui avais demandé pourquoi elle avait quitté New York pour Boston. Elle répondit à mes différentes questions, pendant que je m’attaquais à mon dessert, un délicieux fromage blanc dans lequel je rajoutais du sucre, beaucoup de sucre. "Oui je viens de New York. Je suis née là-bas et j'y ai vécu une bonne partie de mon enfance, excepté deux ans où j'ai vécu à Washington durant mon adolescence. Je suis venue à Boston pour changer d'horizon diront nous, et puis j'avais besoin de quitter New York. " Je l’écoutais parlé tout en mangeant mon dessert, le sucre croquant sous mes dents. Elle me souria et je vis qu’elle hésitait à me raconter la suite. Je n’allais pas lui en vouloir si elle ne me disait rien de plus. Mais elle reprit la parole "En fait, je suis stressée pour ma fille. C'est son premier jour d'école aujourd'hui, et j'ai peur qu'elle ne s'y fasse pas. Après tout à New York elle avait ses amies, et puis c'est aussi sa première journée avec sa nourrice, et elle n'en a jamais eu. Alors voilà je stresse pour elle. C'est absurde je sais, mais bon je suis comme toute les mamans je suppose" Allyson était maman ? elle avait une fille ? Je ne m’en doutais pas. Maintenant  je comprenais mieux pourquoi elle avait voulu changé d’air, de vie. Boston est sans doute une ville mieux adapté pour élever un enfant que New-York. Bien que la chirurgienne a été élevé à New-York. Mais elle devait avoir ses deux parents avec elle, alors que visiblement, elle devait être toute seule pour s’occuper de sa fille. Elle était peut-être mariée et elle avait divorcé, donc changer de vie, déménager était sûrement la meilleure solution pour tourner la page tout comme l’avait fait ma propre mère.  La jeune femme brune me sourit avant de me demander d’où je venais et ce que je pouvais lui dire sur moi. Elle aussi était curieuse mais cela est tout à fait normal qu’elle me pose des questions car je lui en avais posé donc c’est un peu donnant donnant.

Ne vous inquiétez pas ce n’est pas absurde, une mère s’inquiétera toujours pour ses enfants, c’est dans nos gènes. Je lui souris avant d’ajouter Je suis née en Bulgarie. Ma mère fut seule à m’élever, je ne connais pas mon père et on est venu à Boston quand j’ai eu trois ans. J’étais passionnée par le mannequinat je devais en faire mon métier, c’était tout prévu. A 16 ans j’ai posé pour plusieurs photographes Je poussai un léger soupir en me souvenant de cette époque. J’allais devenir célèbre, faire la une des catalogues de modes, tous les créateurs allait me vouloir pour porter leur création mais j’ai du changé d’orientation professionnel malheureusement. Mais la vie en a décidé autrement et je suis devenue infirmière. Des médecins ont découvert à ma mère, un cancer, malheureusement incurable qui s’est métastasé… Alors j’ai décidé de devenir infirmière pour l’aider le mieux possible dans les soins et la maladie. Je baissais la tête en disant cela, mais je repris et la releva aussitôt. Voila, vous savez tout on va dire

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"Désolé c'est assez triste de raconter ça..."  Oui c’était triste de raconter une telle chose. Mais je m’étais confiée à elle en lui répondant à sa question et elle me parlait à son tour de sa « vie privée ». Je comprenais mieux pourquoi elle avait décidé de vivre ici. C’était pour tourner la page sur la perte de son mari et père de sa fille. C’était vraiment une triste histoire. Perdre l’être aimé dans un accident de voiture, et se retrouver seule avec un bébé. Ça avait dû etre très douloureux et difficile à vivre, je n’arrivais même pas à imaginer comment survivre à une telle chose si cela m’arrivait. Heureusement que sa mère avait été là pour l’aider ! Je ne connais pas beaucoup de mère qui aurait dit à leur fille de continuer les études parce qu’elle allait s’occuper de l’enfant. Si sa maman n’avait pas pu l’aider, elle n’aurait jamais pu devenir chirurgienne car études de médecine et bébé ce n’est pas vraiment compatible. Oui c’est triste … Je suis désolé de l’apprendre pour votre mari. Heureusement que votre mère était là pour vous aider. déclarais-je vraiment triste qu’elle est perdu son mari. C’est vrai que ça aurait plus facile à vivre, un divorce, qu’un décès. Si Will venait à mourir, qu’est-ce que j’allais devenir ? Ma mère est souffrante, elle ne serait peut-être plus de ce monde et je me retrouverai toute seule.

Elle aussi, elle avait choisi la médecine pour sa famille. Enfin pas tout à fait pour sa famille car son père est décédé mais c’est à la suite de ça, qu’elle a voulu devenir chirurgienne. Vouloir sauver des vies c’est un beau métier. Vous auriez fait quelle profession si vous n’aviez pas choisi la chirurgie ? lui demandais-je. Au départ je voulais être mannequin mais la vie avait décidé pour moi, que j’allais devenir une infirmière. Et vu ce qu’elle venait de me raconter, c’était la vie qui avait choisi pour être également. On ne fait pas toujours ce que l’on veut. Mais être infirmière me plait,  j’essaie d’aider les patients dans leur maladie, je les aide du mieux que je peux, je les rasure, les conseille, les épaules lors des annonces de mauvaises nouvelles. Et mon travail, ne concerne pas seulement les patients mais également leur proche. Je les rassure également, je réponds à toutes leurs questions. Je me donne à fond dans ce métier alors  que je ne me sentais pas du tout capable au départ. Je ne pensais pas que ça allait me plaire autant lors des études. Comme quoi, on n’est jamais sûr de rien dans la vie. Au départ, je ne vous cache pas que ça était très dur, je ne me sentais pas capable d’être infirmière mais j’ai tout donné, surtout pour ma mère. Le mannequinat c’était vraiment ma passion, ce que je voulais faire, je ne voyais que par la mode et puis maintenant, je ne pourrais plus de me passer d’être dans un hôpital, entouré de patient. J’aime vraiment être une infirmière. J’espèrais vraiment qu’elle allait me comprendre.

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