Il faut toujours porter secours à autrui ...

« Apporter son aide, porter secours à quelqu'un c'est ce que je fais à longueur de journée car j'ai décidé de sauver des vies ... » ► Arizona

Après plusieurs heures passées dans un bloc opératoire, qui en passant est mon lieu préféré de l'hôpital, je me dis que j'avais bien mérité une pause. Mais comme d'habitude, elle allait être de courte durée ma pause, parce qu'un patient aurait besoin de moi. Victime d'un grave accident de voiture, le patient que je venais d’opérer était un homme âgé d'une vingtaine d'année. Il avait de multiples fractures mais il avait également, une barre métallique -provenant du chargement de son propre véhicule- plantait dans sa cage thoracique. Elle a même touché le ventricule droit du coeur du patient. Cette barre traversait son corps et ressortait dans le dos. Craignant des complications, nous l'avons opérai le plus rapidement possible. Sur cette opération, j'avais travaillé avec différents collègues : chirurgien orthopédique, chirurgienne cardiovasculaire. Des résidents et internes des trois services réunis nous avez assisté sur cette intervention. On est jamais de trop dans ce genre de situation.

Mon travail à moi, avait consisté à retirer progressivement la barre. Au départ nous l'avons scié pour nous faciliter le travail. En retirant l'objet, le jeune homme a fait une hémorragie que j'ai stoppé à tant avec les autres médecins. Une fois la situation stable, je chargeais mon interne de retirer les bouts de verre coincés dans la peau du patient. Le pare-brise lui avait explosé dessus, lui laissant beaucoup de cicatrice. Une fois, mon travail terminait, je quittais le bloc opératoire. Les autres chirurgiens allaient réduire au maximum les fractures et recoudre le ventricule droit du patient. Mais en cas de complications, je serai rappelé pour retourner auprès d'eux.

Avant d'aller en salle de pause, je fis un détour par la salle d'attente afin de rassurer la famille du garçon. Les parents étaient très inquiet et c'était normal, je les comprenais. Ils voulaient tellement que leur petit garçon,est une belle vie, qu'ils avaient peur qu'il soit déçu si la greffe ne marchait pas. A peine, Monsieur Jackson me vit qu'il se leva pour venir à ma rencontre, suivi de son épouse. « Alors Docteur Jenson, comment va Mike ? » me demanda le père. Avant même que je suis puisse répondre à sa question, sa femme m'en posa également. « L'opération est terminée ? » Je ne pouvais pas leur dire grand chose ni leur donne de faux espoir, on n'est jamais sur de rien lors d'une opération « J'ai retiré les éclats de verre et la barre coincé dans le corps de votre fils. Mes collègues sont en train de recoudre la blessure au niveau du coeur. Ils vous préviendrons dès que l'opération sera terminée. »« Il y a des risques que ça se passe mal ? » redemanda le père en prenant la main de sa femme dans la sienne. « Je ne peux pas m'avancer sur son état de santé ni sur la suite de l'intervention pour le moment mais votre fils est entre de très bonnes mains. On vous préviendra de l'avancée »  Les parents hochèrent la tête pour me remercier et se serrèrent l'un contre l'autre. Je les salua par un signe de tête et continua mon chemin vers la salle de repos en me dirigeant vers la cage d'escalier. J'aime bien passé par les escaliers après une opération chirurgicale pour éliminer toutes les tensions accumulées pendant cette dernière.

Je commençais à descendre quand j'entendis un bruit sourd au loin mais n'y prêtais aucune attention. Je vérifia mon téléphone en continuant ma descente, et vis je n'avais aucun messages, ni appel. Je remis mon téléphone dans ma poche. Alors je venais de descendre pas mal de marches, je vis une personne, brune. Elle avait les cheveux mi-long et était habillée en blanc, tenue hospitalière des infirmières de l'hôpital. C'était une femme d'après ses cheveux, elle tentait de se redresser, tout en étant à terre. Et là, le bruit sourd me revint à l'esprit. Est-ce la personne qui était tombé ? Certainement. J'accelerai le pas en demandant « Est-ce que ça va ? » J'arrivais à la hauteur de la jeune femme quand je reconnue l'infirmière qui se tenait devant moi par terre, des larmes sur les joues. « Neela, vous êtes tombée ? Avez  vous mal quelque part ? »